Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
Le rôle de la respiration en hypnose médicale (Formation - Masterclass).
Intervenants :
- Dr Michèle Fourchon, médecin radiologue, hypnothérapeute.
- Dr Bruno Suarez, médecin radiologue, hypnothérapeute, chercheur en neurosciences.
- Mme Jeanne-Marie JOURDREN, kinésithérapeute, hypnothérapeute.
Samedi 30 novembre 2024.
8h40-9h00 Accueil administratif.
9h00-9h15 Accueil & introduction.
9h15-11h15 Rappel des principes fondamentaux et difficultés rencontrées.
Principes fondamentaux / Difficultés rencontrées / Communication.
11h15-11h30 Pause.
11h30-12h30 La respiration, un dialogue corporel.
12h30-13h45 Déjeuner pris en commun.
13h45-15h45 L'hypnose à partir de cas concrets.
Difficultés de communication, relation de confiance, importance des mots / S'adapter au monde du patient : les enfants / Patients en situation de handicap, résistants voire agressifs.
15h45-16h00 Pause.
16h00-16h30 L'auto-hypnose. Son intérêt pour le patient et pour soi-même.
16h30-16h45 Evaluation de l'impact de la formation.
16h45-17h00 Débriefing de la journée - Questionnaire de satisfaction - Conclusions.
Objectifs Objectif transversal : Savoir utiliser l'hypnose dans sa pratique professionnelle et pour soi-même.
Objectifs pédagogiques : Vous aider à :
- mieux comprendre l'hypnose ou TAC.
- mieux utiliser cet outil.
- mieux communiquer.
- comprendre l'intérêt de l'autohypnose.
Démarche pédagogique :
- Méthode présentielle, affirmative et expositive : cours théoriques.
- Méthode interrogative et réflexive : exercices.
- Méthode démonstrative et participative : séquences pratiques.
A l'issue de la formation les participants seront en mesure de :
- Connaître l'outil hypnotique.
- Utiliser cet outil dans la prise en charge des patients douloureux, angoissés ou phobiques.
- Mieux communiquer avec le patient pour une meilleure acceptation des examens et des soins.
Donc pour une meilleure prise en charge des patients.
Contexte: Vous êtes soignant (médecin, kinésithérapeute, infirmier(ière), cadre de santé, manipulateur(trice) en radiologie, secrétaire médicale…) vous avez déjà suivi une formation en hypnose médicale. Vous avez envie d’évoluer dans votre pratique, comprendre les blocages, dépasser les difficultés ?
Cette formation est pour vous ! Nous vous proposons un rappel de connaissances et surtout beaucoup d’exercices adaptés à vos besoins et à votre exercice professionnel. Lors de cet atelier interactif, nous vous expliquerons le rôle fondamental de la respiration.
Ceci afin de répondre au mieux à notre but, notre rôle de soignant :
– s’adapter au monde du patient,
– mieux communiquer,
– prendre en charge l’anxiété voire la phobie,
– gérer la douleur aigüe ou chronique. Et bien sûr gérer ses propres émotions, son stress professionnel. Ce programme est proposé en formation théorique et pratique présentielle sur 1 journée avec de nombreux ateliers interactifs et mises en pratique.
Cet enseignement est proposé uniquement en Formation Professionnelle Continue (FPC).
Téléchargez le programme
Diffusé par hypnose-ericksonienne.org
- Dr Bruno Suarez, médecin radiologue, hypnothérapeute, chercheur en neurosciences.
- Mme Jeanne-Marie JOURDREN, kinésithérapeute, hypnothérapeute.
Samedi 30 novembre 2024.
8h40-9h00 Accueil administratif.
9h00-9h15 Accueil & introduction.
9h15-11h15 Rappel des principes fondamentaux et difficultés rencontrées.
Principes fondamentaux / Difficultés rencontrées / Communication.
11h15-11h30 Pause.
11h30-12h30 La respiration, un dialogue corporel.
12h30-13h45 Déjeuner pris en commun.
13h45-15h45 L'hypnose à partir de cas concrets.
Difficultés de communication, relation de confiance, importance des mots / S'adapter au monde du patient : les enfants / Patients en situation de handicap, résistants voire agressifs.
15h45-16h00 Pause.
16h00-16h30 L'auto-hypnose. Son intérêt pour le patient et pour soi-même.
16h30-16h45 Evaluation de l'impact de la formation.
16h45-17h00 Débriefing de la journée - Questionnaire de satisfaction - Conclusions.
Objectifs Objectif transversal : Savoir utiliser l'hypnose dans sa pratique professionnelle et pour soi-même.
Objectifs pédagogiques : Vous aider à :
- mieux comprendre l'hypnose ou TAC.
- mieux utiliser cet outil.
- mieux communiquer.
- comprendre l'intérêt de l'autohypnose.
Démarche pédagogique :
- Méthode présentielle, affirmative et expositive : cours théoriques.
- Méthode interrogative et réflexive : exercices.
- Méthode démonstrative et participative : séquences pratiques.
A l'issue de la formation les participants seront en mesure de :
- Connaître l'outil hypnotique.
- Utiliser cet outil dans la prise en charge des patients douloureux, angoissés ou phobiques.
- Mieux communiquer avec le patient pour une meilleure acceptation des examens et des soins.
Donc pour une meilleure prise en charge des patients.
Contexte: Vous êtes soignant (médecin, kinésithérapeute, infirmier(ière), cadre de santé, manipulateur(trice) en radiologie, secrétaire médicale…) vous avez déjà suivi une formation en hypnose médicale. Vous avez envie d’évoluer dans votre pratique, comprendre les blocages, dépasser les difficultés ?
Cette formation est pour vous ! Nous vous proposons un rappel de connaissances et surtout beaucoup d’exercices adaptés à vos besoins et à votre exercice professionnel. Lors de cet atelier interactif, nous vous expliquerons le rôle fondamental de la respiration.
Ceci afin de répondre au mieux à notre but, notre rôle de soignant :
– s’adapter au monde du patient,
– mieux communiquer,
– prendre en charge l’anxiété voire la phobie,
– gérer la douleur aigüe ou chronique. Et bien sûr gérer ses propres émotions, son stress professionnel. Ce programme est proposé en formation théorique et pratique présentielle sur 1 journée avec de nombreux ateliers interactifs et mises en pratique.
Cet enseignement est proposé uniquement en Formation Professionnelle Continue (FPC).
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Catégories: Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
Douleurs d’épaule. Revue hypnose et thérapies brèves 73.
Du «mode protection» au «mode réconciliation» « Suite à une intervention chirurgicale, j’ai des douleurs invalidantes au niveau de mon épaule » (1). Dans cette séance d’hypnose, le thérapeute amène sa patiente à accueillir et à se réconcilier avec ses douleurs. Une fois le corps apaisé, il sera temps de basculer en « mode réparation ».
Je reçois Marie, 58 ans.
- Thérapeute : « Bonjour, pouvez-vous me parler de vos douleurs ?
- Marie : Il y a presque un an, suite à une chute dans mon jardin, j’ai présenté une fracture complexe du bras et de mon épaule. J’ai bénéficié d’une intervention chirurgicale. Je souffre toujours et j’ai l’impression que mon épaule est bloquée en “mode protection”.
- Th. : Vous me faites comprendre qu’elle se protège comme un petit animal qui a peur et qui se cache ?
- Marie : Je ne sais pas trop...
- Th. : Vous savez certainement ce dont vous avez besoin ?
- Marie : Oui, ça je le sais ! Je veux gérer cette douleur et retrouver confiance en moi.
- Th. : Si votre bras et votre épaule étaient agréables, vous retrouveriez cette confiance ?
- Marie : Oh oui !
- Th. : L’hypnose va vous apprendre à vous réconcilier avec votre bras et votre épaule. Seriez-vous d’accord pour passer du “mode protection” au “mode réconciliation” ? Sachez que ce dernier vous permettra de poursuivre avec le “mode réparation”. Si vous êtes en lutte contre votre bras et votre épaule, forcément votre corps se met en “mode protection”. En cas de conflit, il est logique de vouloir se protéger. On se replie sur soi. Cette lutte, ce repli est source d’angoisse. Cela favorise la sécrétion de cortisol. Cette hormone du stress augmente la douleur et favorise même, parfois, les complications type algodystrophie.
- Marie : On m’a parlé effectivement d’algodystrophie...
- Th. : Avec le “mode réconciliation”, vous favoriserez la sécrétion des endorphines. Ces hormones du bien-être favorisent la réparation du corps. Nous pourrons, par la suite, travailler également sur les émotions extérieures. En effet, si les émotions extérieures douloureuses augmentent, cela favorise le cortisol, et donc bloque la résilience. Nous évoquerons cette possibilité lors de notre prochain rendez-vous. Aujourd’hui : “mode réconciliation” et “mode réparation”.
- Marie : J’espère que cela va m’aider... »
- Th. : « Vous comprenez que pour gérer une personne ou quelque chose, il faut l’accueillir. Imaginez Pôle Emploi qui n’ouvre pas ses portes à ses clients... impossible de les gérer. Les hôpitaux accueillent les malades et peuvent ainsi les gérer. Je vous propose des exercices que vous pourrez refaire à la maison afin de gérer vos douleurs. Vous ne serez donc plus passive à les subir mais vous deviendrez active pour votre corps. Quand on subit, on favorise le cortisol. Quand nous sommes actifs et libres de nos choix, nous favorisons les endorphines. Si vous le voulez bien, je vous propose un premier exercice pour apprendre à accueillir vos douleurs. C’est bon pour vous ?
- Marie : Ça me va !
- Th. : Je vous invite donc à fermer vos yeux. Pas pour dormir, bien sûr, mais pour mieux vous concentrer sur votre corps. Voilà, c’est très bien. Ne cherchez surtout pas à vous détendre ni à glisser dans un état d’hypnose. La seule chose qui compte, là, maintenant, est de ressentir votre douleur et d’apprendre à l’accueillir. Aucun intérêt à vous relâcher, vous détendre, ou vous apaiser... Rappelez-vous lorsqu’un de vos enfants avait quelques mois... Il vous réveille en pleine nuit... Je suppose que vous n’allez pas défoncer la porte de sa chambre pour ensuite le bâillonner ? Non... Vous ouvrez délicatement la porte, vous le prenez dans vos bras et vous le rassurez. Maman est là, mon chéri, tu peux pleurer. Je ne sais pas pourquoi tu pleures mais tu as certainement de bonnes raisons. Pleure mon chéri, maman est là... Vous êtes avec lui, et non contre lui. Le bébé le ressent bien.
Ce langage non verbal entre vous deux est très puissant. Votre enfant ne pleure pas pour rien. Plus vous lui dites de pleurer, plus il se calmera. Faites cela avec votre bras et votre épaule. Laissez-les libres de s’exprimer encore plus fort. Votre corps a le droit de se plaindre. Il ne dit pas de bêtise ! Accueillez votre douleur. Rassurez votre bras et votre épaule comme vous savez le faire pour votre bébé. Une douleur est effectivement un “mode protecteur”. Si je me brûle les doigts, je les retire de la plaque chauffante. La douleur m’a protégé. Elle ne doit pas être négligée, encore moins combattue. Laissez-la s’installer... Pourquoi pas, diffuser, ou s’étaler... Observez si elle est continue ou pulsatile, jusqu’où elle veut aller... Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais votre corps s’exprime. C’est légitime. Il vous explique ce que vous pouvez faire et ce que vous ne devez pas encore faire. Il a certainement besoin de temps pour aller mieux. Observez cette sensation... Ecoutez votre corps... Vous apprenez à accueillir et, ainsi, à vous réconcilier avec votre douleur. C’est très bien. N’hésitez pas à me dire où vous en êtes. Tout va bien ? Pas facile ce que je vous demande...
- Marie : Oui, pas facile car ma douleur est bien là.
- Th. : Surtout ne cherchez pas à l’atténuer ! Vous apprenez à l’accueillir. Pas à la diminuer ! Vous accueillez, et ensuite je vous guiderai pour réaliser un exercice afin de la gérer. Surtout, ne cherchez pas à la diminuer. Ça vous va ?
- Marie : Oui.
- Th. : A ce stade, vous laissez libre votre douleur d’augmenter, de rester stable ou de diminuer. Vous l’accueillez simplement, sans jugement, et sans aucune pression contre elle. Vous passez donc dans le “mode réconciliation”. Elle a le droit de rester là. J’accueille ma douleur. Je me réconcilie avec elle. Même si cela n’est pas agréable, je comprends qu’elle est légitime et que mon corps a le droit de s’exprimer. Je suis donc, maintenant, installée dans ce “mode réconciliation”. Je vous propose un autre exercice que vous referez chez vous également. Pourquoi pas ajouter à ce “mode réconciliation”, un “mode imagination”. Votre inconscient peut effectivement vous aider à gérer cette douleur. Seriez-vous d’accord pour le faire participer ? Et ainsi apprendre à gérer ?
- Marie : Oui, avec plaisir. Si cela pouvait marcher...
- Th. : Le secret est de ne pas chercher à ce que cela marche trop vite ! Car si vous vous mettez la pression, vous favorisez la sécrétion de cortisol. Cette réconciliation permet à votre inconscient de favoriser la sécrétion d’endorphines. »
- Th. : « Voici le deuxième exercice : vos yeux restent fermés. Vous vous concentrez au maximum sur votre sensation pas très agréable. Observez-la, ressentez-la, analysez-la... A quoi cela vous fait penser ? On reste dans l’imaginaire, l’abstrait, la rêverie, le farfelu... On lâche la logique et la raison. Votre esprit non conscient peut vous aider, seulement si vous rentrez dans son monde. Prenez tout votre temps pour bien observer. Laissez vos idées, vos pensées venir, là, de façon spontanée, sans aucune réflexion, aucun jugement...
- Marie : Cela me fait penser à une sorte de tige qui parcourt mon bras.
- Th. : Peut-être une couleur ou autre chose ? Prenez votre temps...
- Marie : Pas de couleur pour l’instant mais c’est cette rigidité qui est douloureuse.
- Th. : Votre corps vous explique donc qu’il faut plus de souplesse ?
- Marie : Oui, c’est comme quelque chose qui serait trop tendu.
- Th. : Votre inconscient peut certainement imaginer une solution pour le détendre. Laissez-le faire.
- Marie : Je le laisse faire...
- Th. : Laissez-lui le temps d’imaginer une solution.
Pour lire la suite...
Dr Michel DUMAS Médecin généraliste à Nîmes depuis 1984. DU d’hypnose médicale en 2011 à la Faculté de médecine de Montpellier. Perfectionnement à la Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière à Paris. Formé aux thérapies brèves et aux thérapies narratives à l’ARePTA- IMHENA à Nantes
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies Brèves N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024 Commandez la Revue Hypnose & Thérapies Brèves N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.
- Thérapeute : « Bonjour, pouvez-vous me parler de vos douleurs ?
- Marie : Il y a presque un an, suite à une chute dans mon jardin, j’ai présenté une fracture complexe du bras et de mon épaule. J’ai bénéficié d’une intervention chirurgicale. Je souffre toujours et j’ai l’impression que mon épaule est bloquée en “mode protection”.
- Th. : Vous me faites comprendre qu’elle se protège comme un petit animal qui a peur et qui se cache ?
- Marie : Je ne sais pas trop...
- Th. : Vous savez certainement ce dont vous avez besoin ?
- Marie : Oui, ça je le sais ! Je veux gérer cette douleur et retrouver confiance en moi.
- Th. : Si votre bras et votre épaule étaient agréables, vous retrouveriez cette confiance ?
- Marie : Oh oui !
- Th. : L’hypnose va vous apprendre à vous réconcilier avec votre bras et votre épaule. Seriez-vous d’accord pour passer du “mode protection” au “mode réconciliation” ? Sachez que ce dernier vous permettra de poursuivre avec le “mode réparation”. Si vous êtes en lutte contre votre bras et votre épaule, forcément votre corps se met en “mode protection”. En cas de conflit, il est logique de vouloir se protéger. On se replie sur soi. Cette lutte, ce repli est source d’angoisse. Cela favorise la sécrétion de cortisol. Cette hormone du stress augmente la douleur et favorise même, parfois, les complications type algodystrophie.
- Marie : On m’a parlé effectivement d’algodystrophie...
- Th. : Avec le “mode réconciliation”, vous favoriserez la sécrétion des endorphines. Ces hormones du bien-être favorisent la réparation du corps. Nous pourrons, par la suite, travailler également sur les émotions extérieures. En effet, si les émotions extérieures douloureuses augmentent, cela favorise le cortisol, et donc bloque la résilience. Nous évoquerons cette possibilité lors de notre prochain rendez-vous. Aujourd’hui : “mode réconciliation” et “mode réparation”.
- Marie : J’espère que cela va m’aider... »
- Th. : « Vous comprenez que pour gérer une personne ou quelque chose, il faut l’accueillir. Imaginez Pôle Emploi qui n’ouvre pas ses portes à ses clients... impossible de les gérer. Les hôpitaux accueillent les malades et peuvent ainsi les gérer. Je vous propose des exercices que vous pourrez refaire à la maison afin de gérer vos douleurs. Vous ne serez donc plus passive à les subir mais vous deviendrez active pour votre corps. Quand on subit, on favorise le cortisol. Quand nous sommes actifs et libres de nos choix, nous favorisons les endorphines. Si vous le voulez bien, je vous propose un premier exercice pour apprendre à accueillir vos douleurs. C’est bon pour vous ?
- Marie : Ça me va !
- Th. : Je vous invite donc à fermer vos yeux. Pas pour dormir, bien sûr, mais pour mieux vous concentrer sur votre corps. Voilà, c’est très bien. Ne cherchez surtout pas à vous détendre ni à glisser dans un état d’hypnose. La seule chose qui compte, là, maintenant, est de ressentir votre douleur et d’apprendre à l’accueillir. Aucun intérêt à vous relâcher, vous détendre, ou vous apaiser... Rappelez-vous lorsqu’un de vos enfants avait quelques mois... Il vous réveille en pleine nuit... Je suppose que vous n’allez pas défoncer la porte de sa chambre pour ensuite le bâillonner ? Non... Vous ouvrez délicatement la porte, vous le prenez dans vos bras et vous le rassurez. Maman est là, mon chéri, tu peux pleurer. Je ne sais pas pourquoi tu pleures mais tu as certainement de bonnes raisons. Pleure mon chéri, maman est là... Vous êtes avec lui, et non contre lui. Le bébé le ressent bien.
Ce langage non verbal entre vous deux est très puissant. Votre enfant ne pleure pas pour rien. Plus vous lui dites de pleurer, plus il se calmera. Faites cela avec votre bras et votre épaule. Laissez-les libres de s’exprimer encore plus fort. Votre corps a le droit de se plaindre. Il ne dit pas de bêtise ! Accueillez votre douleur. Rassurez votre bras et votre épaule comme vous savez le faire pour votre bébé. Une douleur est effectivement un “mode protecteur”. Si je me brûle les doigts, je les retire de la plaque chauffante. La douleur m’a protégé. Elle ne doit pas être négligée, encore moins combattue. Laissez-la s’installer... Pourquoi pas, diffuser, ou s’étaler... Observez si elle est continue ou pulsatile, jusqu’où elle veut aller... Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais votre corps s’exprime. C’est légitime. Il vous explique ce que vous pouvez faire et ce que vous ne devez pas encore faire. Il a certainement besoin de temps pour aller mieux. Observez cette sensation... Ecoutez votre corps... Vous apprenez à accueillir et, ainsi, à vous réconcilier avec votre douleur. C’est très bien. N’hésitez pas à me dire où vous en êtes. Tout va bien ? Pas facile ce que je vous demande...
- Marie : Oui, pas facile car ma douleur est bien là.
- Th. : Surtout ne cherchez pas à l’atténuer ! Vous apprenez à l’accueillir. Pas à la diminuer ! Vous accueillez, et ensuite je vous guiderai pour réaliser un exercice afin de la gérer. Surtout, ne cherchez pas à la diminuer. Ça vous va ?
- Marie : Oui.
- Th. : A ce stade, vous laissez libre votre douleur d’augmenter, de rester stable ou de diminuer. Vous l’accueillez simplement, sans jugement, et sans aucune pression contre elle. Vous passez donc dans le “mode réconciliation”. Elle a le droit de rester là. J’accueille ma douleur. Je me réconcilie avec elle. Même si cela n’est pas agréable, je comprends qu’elle est légitime et que mon corps a le droit de s’exprimer. Je suis donc, maintenant, installée dans ce “mode réconciliation”. Je vous propose un autre exercice que vous referez chez vous également. Pourquoi pas ajouter à ce “mode réconciliation”, un “mode imagination”. Votre inconscient peut effectivement vous aider à gérer cette douleur. Seriez-vous d’accord pour le faire participer ? Et ainsi apprendre à gérer ?
- Marie : Oui, avec plaisir. Si cela pouvait marcher...
- Th. : Le secret est de ne pas chercher à ce que cela marche trop vite ! Car si vous vous mettez la pression, vous favorisez la sécrétion de cortisol. Cette réconciliation permet à votre inconscient de favoriser la sécrétion d’endorphines. »
- Th. : « Voici le deuxième exercice : vos yeux restent fermés. Vous vous concentrez au maximum sur votre sensation pas très agréable. Observez-la, ressentez-la, analysez-la... A quoi cela vous fait penser ? On reste dans l’imaginaire, l’abstrait, la rêverie, le farfelu... On lâche la logique et la raison. Votre esprit non conscient peut vous aider, seulement si vous rentrez dans son monde. Prenez tout votre temps pour bien observer. Laissez vos idées, vos pensées venir, là, de façon spontanée, sans aucune réflexion, aucun jugement...
- Marie : Cela me fait penser à une sorte de tige qui parcourt mon bras.
- Th. : Peut-être une couleur ou autre chose ? Prenez votre temps...
- Marie : Pas de couleur pour l’instant mais c’est cette rigidité qui est douloureuse.
- Th. : Votre corps vous explique donc qu’il faut plus de souplesse ?
- Marie : Oui, c’est comme quelque chose qui serait trop tendu.
- Th. : Votre inconscient peut certainement imaginer une solution pour le détendre. Laissez-le faire.
- Marie : Je le laisse faire...
- Th. : Laissez-lui le temps d’imaginer une solution.
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Dr Michel DUMAS Médecin généraliste à Nîmes depuis 1984. DU d’hypnose médicale en 2011 à la Faculté de médecine de Montpellier. Perfectionnement à la Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière à Paris. Formé aux thérapies brèves et aux thérapies narratives à l’ARePTA- IMHENA à Nantes
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Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.
Catégories: Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
Lombalgies: accompagnement hypno-postural. Revue hypnose et thérapies brèves 73.
« Plein le dos ». Derrière l’apparente simplicité de cette expression populaire se cachent souvent des maux plus complexes. La méthode utilisant le « swiss (hypno) ball » dans le traitement des lombalgies, associant rotations, chant vibratoire et sensations corporelles, permet au corps de retrouver une meilleure fluidité et davantage d’autonomie.
1. LIMITES DE LA MÉDICALISATION DES MAUX DE DOS
Le plus souvent, cela commence par une consultation avec son médecin généraliste. Celui-ci décide de prescrire une radio. Un diagnostic différentiel est fait afin d’écarter les choses sérieuses, les douleurs projetées ainsi que les troubles de la statique significatifs. Dans un premier temps, comme toujours, ce « diagnostic » posé de lombalgies va apporter un soulagement : « je sais enfin ce que j’ai », mais dans un second temps, et particulièrement si le sujet est de nature anxieuse, un processus potentiellement délétère s’enclenche. D’abord le « diagnostic » n’en est pas vraiment un. Il décrit la réalité de symptômes fonctionnels – ce qui n’est pas rien – mais cela nous parle souvent de bien d’autres choses.
Les commentaires radiologiques font état d’écarts vis-à-vis d’une norme biomécanique qui, par définition, est établie à partir de moyenne statistique, or personne n’est une moyenne statistique... Selon notre hérédité, notre culture, notre âge, nos gestes professionnels ou sportifs, nos déficiences innées ou acquises, notre préférence motrice, il existe des différences, une histoire, et heureusement toutes ne sont pas pathologiques.
Dans cette hypothèse comment feraient nos athlètes handisports ? Faut-il rappeler que le « pied africain » est naturellement plat et parfaitement adapté, alors que pour les Occidentaux c’était un motif de réforme au service militaire ? Les coureurs de fond kenyans, les meilleurs dans cette discipline, courent pieds nus, quand nos joggeurs amateurs ne peuvent envisager leurs foulées sans les dernières chaussures « techniques »... C’est dans ces circonstances que ces maux de dos seront « médicalisés ». Cette étiquette de lombalgique chez un sujet plutôt anxieux réunira tous les ingrédients pour constituer le « problème ». Sur le plan physiologique, le fait de rester immobile concentre les pressions importantes sur de petites surfaces vertébrales (corps vertébraux) et intervertébrales (disques, ligaments). Cette situation va générer un début de micro-ischémie. Le signal douloureux ressenti par le patient est émis à partir de cette zone qui, par la contrainte prolongée, est insuffisamment vascularisée. Et sauf pathologies avérées évoquées plus haut, le simple changement de position libère la pression, le sang reflue, la douleur disparaît quasi instantanément.
Pour les personnes pour qui le terme « lombalgique » est devenu une nouvelle identité, les choses se passent différemment... En auto-observation quasi permanente, ils vont guetter les moindres signaux et de manière insidieuse créer les conditions de ce qu’ils redoutaient (prophétie autoréalisatrice). En effet, on observe le fonctionnement d’une sorte de boucle rétroactive dans laquelle on ne peut définir si l’hypervigilance à sa posture est la cause ou la conséquence de son hypersensibilité à la douleur. Le système s’auto-alimentant va décupler sans fin ces manifestations. La douleur comme système de protection contre un risque de lésion est ici biaisée. Son exacerbation rend l’information non pertinente, un peu comme ces alarmes de voiture qui se déclenchent de manière intempestive sans qu’il y ait de risque véritable. En fait « l’information » est décorrélée de la réalité d’une lésion. On reconnaîtra là les caractéristiques de la dissociation avec ces quatre axes :
• L’axe mental se caractérise par des ruminations, des pensées obsédantes, des cauchemars récurrents.
• L’axe relationnel (autonomie relationnelle) est caractérisé par une insécurité relationnelle qui évolue entre deux pôles : l’abandonnique (autonomie sans la relation, isolement relationnel volontaire) et la maltraitance (relation sans l’autonomie) (2).
• L’axe comportemental, avec des gestes automatiques et des métaphores du type « c’est plus fort que moi », le sentiment d’être agi par un tiers.
• L’axe corporel : contractures musculaires, troubles du tonus musculaire (hypotonie, hypertonie), troubles moteurs, respiration courte, troubles de la sensibilité (paresthésies).
Pour les professionnels de rééducation, les motifs de consultation sont essentiellement orientés sur la dimension corporelle, du moins en première intention. Un effort particulier sera exigé pour identifier les signes sur les quatre axes afin de confirmer la qualification de dissociation. Prévu à l’origine pour des professionnels de la psy, les outils de l’hypnose et les thérapies brèves demandent une transposition de ces « principes actifs » dans nos pratiques professionnelles quotidiennes. C’est à cela que je me suis attaché avec l’accompagnement hypno-postural. En tant que rééducateur hospitalier et podologue orthésiste libéral, je suis confronté comme d’autres professionnels de santé à ces phénomènes dissociatifs plus ou moins sévères. Si le motif de la consultation est presque toujours corporel, l’origine de la douleur n’est pas nécessairement physique. Les algoneurodystrophies, les fibromyalgies, les chutes à répétition chez des personnes âgées ou les lombalgies chroniques sont, de ce point de vue, assez éloquentes. Ces patients ne vont pas spontanément voir un psy.
2. LE TRAVAIL AVEC LE SWISS (HYPNO) BALL
Lorsque l’on souffre du dos, on constate deux phénomènes délétères interdépendants : le déconditionnement à l’effort, et la fonte musculaire des muscles profonds.
• Le déconditionnement à l’effort Si « ne plus bouger » est investi comme « la solution », très vite cette « tentative de solution va devenir le problème » (3) à cause de la fonte musculaire des muscles spinaux qu’elle génère. De la tonicité de ces derniers dépend la solidité du dos. Alors il m’a fallu réfléchir à des exercices adaptés, qui combinaient à la fois un retour à une forme progressive d’activité physique, et en même temps trouver un moyen hypnotique de ré-étalonner ces perceptions sensorielles aberrantes, en d’autres termes un moyen pour réassocier l’ensemble.
• Le renforcement musculaire avec le swiss (hypno) ball L’intérêt de ce support est son caractère ludique, souple, instable, idéal pour stimuler les processus d’équilibration, pour le renforcement musculaire des muscles profonds, etc. Son caractère populaire, présent dans beaucoup de foyers, en font un atout supplémentaire. Dans ma pratique quotidienne de ces exercices, mon attention a tout de suite été attirée par le caractère hypnotique notamment des rotations. Assis en équilibre sur le ballon, le sujet décrit des cercles dans un sens et dans l’autre. Tout en réalisant ces « tours », je remarque un son, proche d’un grincement sourd, associé à des vibrations, et qui correspond au frottement du ballon sur le sol. J’observe que si mes ronds sont exécutés harmonieusement en rythme, le son se transforme en une sorte de « chant vibratoire » rythmique, proche de celui des chats lors qu’ils ronronnent. (On notera le potentiel métaphorique de l’utilisation sensorielle de cette caractéristique.) Mieux, en calant mes mouvements circulaires sur ce chant vibratoire, mes cercles deviennent plus harmonieux, plus fluides, plus libres et paradoxale ment plus contrôlés.
Il y a donc une synergie entre la régularité de mes « ronds » (tant sur le plan rythmique que physique) et le son que ce « chant » produit. Ce chant est l’exact reflet sonore de la régularité de mes rotations mais aussi de mes sensations corporelles. L’ensemble est donc au sens propre à l’unisson, et d’une certaine manière il n’y a plus qu’à se laisser porter pour être « transporté ». En acceptant d’entrer dans cette expérience, très vite j’ai constaté que les notions d’intérieur/ extérieur comme le temps et l’espace n’avaient plus de réalité, « comme si » on était entré en résonance avec quelque chose qu’il appartient à chacun de nommer. En pratique, le thérapeute et le patient sont chacun assis sur un ballon. Les pieds sont nus sur le sol pour assurer l’équilibre et le contrôle des rotations, dans une tenue qui n’entrave pas les mouvements.
Pour lire la suite...
Christophe Hardy Rééducateur hospitalier et podologue orthésiste libéral. Formé à l’ARePTA-Institut Milton H. Erickson de Nantes.
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies Brèves N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens :
- Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.
Le plus souvent, cela commence par une consultation avec son médecin généraliste. Celui-ci décide de prescrire une radio. Un diagnostic différentiel est fait afin d’écarter les choses sérieuses, les douleurs projetées ainsi que les troubles de la statique significatifs. Dans un premier temps, comme toujours, ce « diagnostic » posé de lombalgies va apporter un soulagement : « je sais enfin ce que j’ai », mais dans un second temps, et particulièrement si le sujet est de nature anxieuse, un processus potentiellement délétère s’enclenche. D’abord le « diagnostic » n’en est pas vraiment un. Il décrit la réalité de symptômes fonctionnels – ce qui n’est pas rien – mais cela nous parle souvent de bien d’autres choses.
Les commentaires radiologiques font état d’écarts vis-à-vis d’une norme biomécanique qui, par définition, est établie à partir de moyenne statistique, or personne n’est une moyenne statistique... Selon notre hérédité, notre culture, notre âge, nos gestes professionnels ou sportifs, nos déficiences innées ou acquises, notre préférence motrice, il existe des différences, une histoire, et heureusement toutes ne sont pas pathologiques.
Dans cette hypothèse comment feraient nos athlètes handisports ? Faut-il rappeler que le « pied africain » est naturellement plat et parfaitement adapté, alors que pour les Occidentaux c’était un motif de réforme au service militaire ? Les coureurs de fond kenyans, les meilleurs dans cette discipline, courent pieds nus, quand nos joggeurs amateurs ne peuvent envisager leurs foulées sans les dernières chaussures « techniques »... C’est dans ces circonstances que ces maux de dos seront « médicalisés ». Cette étiquette de lombalgique chez un sujet plutôt anxieux réunira tous les ingrédients pour constituer le « problème ». Sur le plan physiologique, le fait de rester immobile concentre les pressions importantes sur de petites surfaces vertébrales (corps vertébraux) et intervertébrales (disques, ligaments). Cette situation va générer un début de micro-ischémie. Le signal douloureux ressenti par le patient est émis à partir de cette zone qui, par la contrainte prolongée, est insuffisamment vascularisée. Et sauf pathologies avérées évoquées plus haut, le simple changement de position libère la pression, le sang reflue, la douleur disparaît quasi instantanément.
Pour les personnes pour qui le terme « lombalgique » est devenu une nouvelle identité, les choses se passent différemment... En auto-observation quasi permanente, ils vont guetter les moindres signaux et de manière insidieuse créer les conditions de ce qu’ils redoutaient (prophétie autoréalisatrice). En effet, on observe le fonctionnement d’une sorte de boucle rétroactive dans laquelle on ne peut définir si l’hypervigilance à sa posture est la cause ou la conséquence de son hypersensibilité à la douleur. Le système s’auto-alimentant va décupler sans fin ces manifestations. La douleur comme système de protection contre un risque de lésion est ici biaisée. Son exacerbation rend l’information non pertinente, un peu comme ces alarmes de voiture qui se déclenchent de manière intempestive sans qu’il y ait de risque véritable. En fait « l’information » est décorrélée de la réalité d’une lésion. On reconnaîtra là les caractéristiques de la dissociation avec ces quatre axes :
• L’axe mental se caractérise par des ruminations, des pensées obsédantes, des cauchemars récurrents.
• L’axe relationnel (autonomie relationnelle) est caractérisé par une insécurité relationnelle qui évolue entre deux pôles : l’abandonnique (autonomie sans la relation, isolement relationnel volontaire) et la maltraitance (relation sans l’autonomie) (2).
• L’axe comportemental, avec des gestes automatiques et des métaphores du type « c’est plus fort que moi », le sentiment d’être agi par un tiers.
• L’axe corporel : contractures musculaires, troubles du tonus musculaire (hypotonie, hypertonie), troubles moteurs, respiration courte, troubles de la sensibilité (paresthésies).
Pour les professionnels de rééducation, les motifs de consultation sont essentiellement orientés sur la dimension corporelle, du moins en première intention. Un effort particulier sera exigé pour identifier les signes sur les quatre axes afin de confirmer la qualification de dissociation. Prévu à l’origine pour des professionnels de la psy, les outils de l’hypnose et les thérapies brèves demandent une transposition de ces « principes actifs » dans nos pratiques professionnelles quotidiennes. C’est à cela que je me suis attaché avec l’accompagnement hypno-postural. En tant que rééducateur hospitalier et podologue orthésiste libéral, je suis confronté comme d’autres professionnels de santé à ces phénomènes dissociatifs plus ou moins sévères. Si le motif de la consultation est presque toujours corporel, l’origine de la douleur n’est pas nécessairement physique. Les algoneurodystrophies, les fibromyalgies, les chutes à répétition chez des personnes âgées ou les lombalgies chroniques sont, de ce point de vue, assez éloquentes. Ces patients ne vont pas spontanément voir un psy.
2. LE TRAVAIL AVEC LE SWISS (HYPNO) BALL
Lorsque l’on souffre du dos, on constate deux phénomènes délétères interdépendants : le déconditionnement à l’effort, et la fonte musculaire des muscles profonds.
• Le déconditionnement à l’effort Si « ne plus bouger » est investi comme « la solution », très vite cette « tentative de solution va devenir le problème » (3) à cause de la fonte musculaire des muscles spinaux qu’elle génère. De la tonicité de ces derniers dépend la solidité du dos. Alors il m’a fallu réfléchir à des exercices adaptés, qui combinaient à la fois un retour à une forme progressive d’activité physique, et en même temps trouver un moyen hypnotique de ré-étalonner ces perceptions sensorielles aberrantes, en d’autres termes un moyen pour réassocier l’ensemble.
• Le renforcement musculaire avec le swiss (hypno) ball L’intérêt de ce support est son caractère ludique, souple, instable, idéal pour stimuler les processus d’équilibration, pour le renforcement musculaire des muscles profonds, etc. Son caractère populaire, présent dans beaucoup de foyers, en font un atout supplémentaire. Dans ma pratique quotidienne de ces exercices, mon attention a tout de suite été attirée par le caractère hypnotique notamment des rotations. Assis en équilibre sur le ballon, le sujet décrit des cercles dans un sens et dans l’autre. Tout en réalisant ces « tours », je remarque un son, proche d’un grincement sourd, associé à des vibrations, et qui correspond au frottement du ballon sur le sol. J’observe que si mes ronds sont exécutés harmonieusement en rythme, le son se transforme en une sorte de « chant vibratoire » rythmique, proche de celui des chats lors qu’ils ronronnent. (On notera le potentiel métaphorique de l’utilisation sensorielle de cette caractéristique.) Mieux, en calant mes mouvements circulaires sur ce chant vibratoire, mes cercles deviennent plus harmonieux, plus fluides, plus libres et paradoxale ment plus contrôlés.
Il y a donc une synergie entre la régularité de mes « ronds » (tant sur le plan rythmique que physique) et le son que ce « chant » produit. Ce chant est l’exact reflet sonore de la régularité de mes rotations mais aussi de mes sensations corporelles. L’ensemble est donc au sens propre à l’unisson, et d’une certaine manière il n’y a plus qu’à se laisser porter pour être « transporté ». En acceptant d’entrer dans cette expérience, très vite j’ai constaté que les notions d’intérieur/ extérieur comme le temps et l’espace n’avaient plus de réalité, « comme si » on était entré en résonance avec quelque chose qu’il appartient à chacun de nommer. En pratique, le thérapeute et le patient sont chacun assis sur un ballon. Les pieds sont nus sur le sol pour assurer l’équilibre et le contrôle des rotations, dans une tenue qui n’entrave pas les mouvements.
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Christophe Hardy Rééducateur hospitalier et podologue orthésiste libéral. Formé à l’ARePTA-Institut Milton H. Erickson de Nantes.
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Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens :
- Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.
Catégories: Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
Hypnose en soins palliatifs.
Juste avant la parution de son article dans la Revue Hypnose et Thérapies Brèves, sur l'hypnose en soins palliatifs, Laurence DALEM a bien voulu nous accorder une petite interview.
Laurence DALEM est Médecin généraliste, titulaire du diplôme universitaire de soins palliatifs. Formée à l’hypnose et aux thérapies brèves à Emergences et au CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris et à l'Institut In-Dolore. Membre de la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), exerce dans le service de soins palliatifs de la polyclinique Montréal de Carcassonne. Membre de France EMDR IMO ®
Laurence DALEM est Médecin généraliste, titulaire du diplôme universitaire de soins palliatifs. Formée à l’hypnose et aux thérapies brèves à Emergences et au CHTIP Collège d'Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris et à l'Institut In-Dolore. Membre de la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), exerce dans le service de soins palliatifs de la polyclinique Montréal de Carcassonne. Membre de France EMDR IMO ®
Catégories: Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
Formation Certifiante en EMDR - IMO ®.
Des formations validées et certifiées par l'Association France EMDR-IMO ®.
La formation intégrative à la thérapie EMDR-IMO ® permet à tous les professionnels de la santé, d’obtenir les compétences nécessaires pour accompagner la prise en charge efficace des psychotraumatismes, à la hauteur de leurs champs d’activités et de compétences.
Cette approche thérapeutique intégrative va donc pouvoir être adaptée à toutes les professions médicales et paramédicales rencontrant des patients présentant des symptômes liés au Trouble de Stress Post-Traumatique.
La thérapie EMDR-IMO ® regroupe différentes techniques modulables (DAP Désensibilisation par les Approches Paradoxales, GPC etc…) en fonction des problématiques des patients comme dans les cas de douleur chronique, de parcours de soin traumatique, de troubles alimentaires, de phobies, etc…
A l’occasion de cette formation très complète sur la thérapie EMDR-IMO ®, la richesse de l’enseignement repose sur des intervenants qui ont chacun une expertise dans le domaine du psychotrauma. La Dr Roxane Colette, médecin psychiatre (qui a notamment écrit un ouvrage sur l’IMO), Sophie Tournouër, psychologue et thérapeute familiale, spécialisée en Approches Centrées Solution, Laurent Gross qui a 35 ans d’expérience au niveau du psychotraumatisme et Laurence Adjadj, psychologue, psychothérapeute qui exerce à Marseille depuis plus de 12 ans.
Les 8 journées de formation se déroulent sur 3 sessions qui vous permettront de mettre en pratique la thérapie EMDR-IMO ® déjà dès la fin de la première session, grâce à de nombreux exercices, des simulations de cas en petits groupes, des jeux de rôles, des démonstrations des enseignants commentées en direct.
Puis, les débuts des sessions suivantes comprendront des moments de réajustements des pratiques, de l’intervision, afin de pouvoir acquérir toute la sécurité nécessaire pour travailler face à des situations traumatiques intenses, et les traumatismes complexes.
Les intervenants, approfondiront les techniques d’hypnose thérapeutique et feront le lien intégratif avec les thérapies brèves, les approches centrées vers la solution.
Cette formation pourra être complétée par des modules complémentaires de 2 jours, sur des thèmes importants comme les Addictions, et de la supervision.
Pour consulter le programme et les tarifs
Aussi, afin de pouvoir vous mettre en avant vos nouvelles compétences en tant que professionnel de la santé, vous aurez l’opportunité d’intégrer à l’issue de la formation, l’annuaire édité par l’Association France EMDR-IMO ®, Registre Officiel des Praticiens qui vous permettra de montrer votre crédibilité auprès du grand public, et de vos pairs.
En savoir plus sur les différentes formations en EMDR IMO :
Dates des prochaines formations sur l'agenda
S'inscrire à la formation EMDR-IMO ® sur Paris.
S'inscrire à la formation EMDR-IMO ® sur Marseille.
Diffusé par hypnose-ericksonienne.org
Cette approche thérapeutique intégrative va donc pouvoir être adaptée à toutes les professions médicales et paramédicales rencontrant des patients présentant des symptômes liés au Trouble de Stress Post-Traumatique.
La thérapie EMDR-IMO ® regroupe différentes techniques modulables (DAP Désensibilisation par les Approches Paradoxales, GPC etc…) en fonction des problématiques des patients comme dans les cas de douleur chronique, de parcours de soin traumatique, de troubles alimentaires, de phobies, etc…
A l’occasion de cette formation très complète sur la thérapie EMDR-IMO ®, la richesse de l’enseignement repose sur des intervenants qui ont chacun une expertise dans le domaine du psychotrauma. La Dr Roxane Colette, médecin psychiatre (qui a notamment écrit un ouvrage sur l’IMO), Sophie Tournouër, psychologue et thérapeute familiale, spécialisée en Approches Centrées Solution, Laurent Gross qui a 35 ans d’expérience au niveau du psychotraumatisme et Laurence Adjadj, psychologue, psychothérapeute qui exerce à Marseille depuis plus de 12 ans.
Les 8 journées de formation se déroulent sur 3 sessions qui vous permettront de mettre en pratique la thérapie EMDR-IMO ® déjà dès la fin de la première session, grâce à de nombreux exercices, des simulations de cas en petits groupes, des jeux de rôles, des démonstrations des enseignants commentées en direct.
Puis, les débuts des sessions suivantes comprendront des moments de réajustements des pratiques, de l’intervision, afin de pouvoir acquérir toute la sécurité nécessaire pour travailler face à des situations traumatiques intenses, et les traumatismes complexes.
Les intervenants, approfondiront les techniques d’hypnose thérapeutique et feront le lien intégratif avec les thérapies brèves, les approches centrées vers la solution.
Cette formation pourra être complétée par des modules complémentaires de 2 jours, sur des thèmes importants comme les Addictions, et de la supervision.
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Aussi, afin de pouvoir vous mettre en avant vos nouvelles compétences en tant que professionnel de la santé, vous aurez l’opportunité d’intégrer à l’issue de la formation, l’annuaire édité par l’Association France EMDR-IMO ®, Registre Officiel des Praticiens qui vous permettra de montrer votre crédibilité auprès du grand public, et de vos pairs.
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Bloc op sur AVP chez un enfant de 6 ans. Revue hypnose et thérapies brèves 72.
Un enfant secoué de hurlements, un papa fort comme Iron Man, une veste qui transmet sa force au masque d’anesthésie de l’enfant. Ou comment apaiser les peurs de Sélim, jeune accidenté de la voie publique.
De situations stressantes en situations douloureuses, enfants et parents doivent apprendre et s’adapter. Non seulement dans la vie de tous les jours, face aux petits soucis du quotidien, mais également dans certains moments particulièrement compliqués. Parfois cela se réalise simplement et chacun parvient à retrouver ce dont il a besoin. Cependant, il arrive que cet équilibre soit mis à mal. C’est à ce moment précis que je rencontre Sélim et son papa.
Sélim, 6 ans, a été admis en chirurgie pour de multiples fractures ouvertes et déplacées à la jambe suite à une voiture qui est venue le percuter sur le trottoir, alors qu’il se promenait avec son papa. Le délabrement de la jambe a nécessité la mise en place d’un fixateur externe type Ilisarov qui impose une réfection des pansements sous anesthésie générale tous les deux jours. Mon collègue, quinze ans d’expérience pédiatrique, m’explique que l’induction d’anesthésie et le réveil ont été catastrophiques lors du premier pansement. Lorsque les portes du bloc s’ouvrent, des hurlements me parviennent.
- Sélim : « Papa, ne les laisse pas me faire du mal !
- Père : Non mon fils, je ne les laisserai pas te faire du mal. Je suis abasourdie par ce que je découvre.
- Sélim : Papa, ne les laisse pas me faire du mal !
- Père : Non mon fils, je ne les laisserai pas te faire du mal. »
La litanie se poursuit en boucle et le papa fait barrage de son corps en s’allongeant sur son fils dans un geste désespéré de protection. Chacune de mes tentatives pour atteindre Sélim se solde par un échec. Les hurlements perdurent et le papa désespéré ne parvient plus à rassurer son fils. Comme Sélim reste inaccessible, je feins le désintérêt, me tourne vers le papa et lui demande.
- Thérapeute : « Papa, combien vous avez à la force ? Il me regarde surpris en secouant la tête. Sélim a cessé de crier et ne perd rien de notre échange.
- Th. : A 10 vous êtes fort comme Iron Man et à 0 vous n’avez rien dans les bras. Le papa semble de plus en plus surpris et c’est Sélim qui pour la première fois s’adresse à moi.
- Sélim :Mon papa, il a 10 sur 10 à la force, car il est fort comme Iron Man. Je pousse un soupir de soulagement. Bien que donnant l’impression de parler à l’adulte, c’est à l’enfant que mon discours s’adresse. Raison pour laquelle le vocabulaire utilisé est enfantin.
- Th. : Ouf ! Papa, comme vous avez 10 sur 10 à la force, alors je vais vous demander de bien vouloir remonter la fermeture de votre veste s’il vous plaît, jusqu’en haut. Il s’exécute, ne comprenant pas ou je veux en venir. Comme ça la force va rester dans la veste et lorsque nous partirons avec Sélim tout à l’heure au bloc (présupposé et anticipation), nous prendrons la veste pleine de force et nous l’entourerons autour du bras de Sélim. Et lorsque Sélim mettra le masque seul devant son nez, alors la force passera de la veste directement dans le masque et se diffusera partout. Pendant ce temps le docteur fera ce qu’il faut et quand tout est terminé Sélim se réveille tranquillement, confortablement dans la veste et demande à la dame de la salle de réveil pour regagner sa chambre. » Utilisation du présent, saupoudrage et projection après le bloc.
Cette longue explication volontairement détaillée, permet à chacun de retrouver son calme. Je demande au papa s’il est d’accord pour donner sa force et s’il veut bien nous laisser sa veste (truismes, séquence d’acceptation et validation du yes set). Pendant que le papa enlève sa veste, je me retourne vers Sélim afin de poursuivre la séquence d’acceptation.
Pour lire la suite....
RACHEL REY Infirmière anesthésiste en pédiatrie au CHU de Nancy depuis 2004. Accompagne les enfants avec l’hypnose en pré, per et post-opératoire. Intervenante à l’école d’IADE pour la prise en charge du nourrisson et de l’enfant. Diplôme universitaire des techniques d’épuration extrarénale à Strasbourg. Formation hypnose médicale et hypno-analgésie à l’IFH, …..
Sélim, 6 ans, a été admis en chirurgie pour de multiples fractures ouvertes et déplacées à la jambe suite à une voiture qui est venue le percuter sur le trottoir, alors qu’il se promenait avec son papa. Le délabrement de la jambe a nécessité la mise en place d’un fixateur externe type Ilisarov qui impose une réfection des pansements sous anesthésie générale tous les deux jours. Mon collègue, quinze ans d’expérience pédiatrique, m’explique que l’induction d’anesthésie et le réveil ont été catastrophiques lors du premier pansement. Lorsque les portes du bloc s’ouvrent, des hurlements me parviennent.
- Sélim : « Papa, ne les laisse pas me faire du mal !
- Père : Non mon fils, je ne les laisserai pas te faire du mal. Je suis abasourdie par ce que je découvre.
- Sélim : Papa, ne les laisse pas me faire du mal !
- Père : Non mon fils, je ne les laisserai pas te faire du mal. »
La litanie se poursuit en boucle et le papa fait barrage de son corps en s’allongeant sur son fils dans un geste désespéré de protection. Chacune de mes tentatives pour atteindre Sélim se solde par un échec. Les hurlements perdurent et le papa désespéré ne parvient plus à rassurer son fils. Comme Sélim reste inaccessible, je feins le désintérêt, me tourne vers le papa et lui demande.
- Thérapeute : « Papa, combien vous avez à la force ? Il me regarde surpris en secouant la tête. Sélim a cessé de crier et ne perd rien de notre échange.
- Th. : A 10 vous êtes fort comme Iron Man et à 0 vous n’avez rien dans les bras. Le papa semble de plus en plus surpris et c’est Sélim qui pour la première fois s’adresse à moi.
- Sélim :Mon papa, il a 10 sur 10 à la force, car il est fort comme Iron Man. Je pousse un soupir de soulagement. Bien que donnant l’impression de parler à l’adulte, c’est à l’enfant que mon discours s’adresse. Raison pour laquelle le vocabulaire utilisé est enfantin.
- Th. : Ouf ! Papa, comme vous avez 10 sur 10 à la force, alors je vais vous demander de bien vouloir remonter la fermeture de votre veste s’il vous plaît, jusqu’en haut. Il s’exécute, ne comprenant pas ou je veux en venir. Comme ça la force va rester dans la veste et lorsque nous partirons avec Sélim tout à l’heure au bloc (présupposé et anticipation), nous prendrons la veste pleine de force et nous l’entourerons autour du bras de Sélim. Et lorsque Sélim mettra le masque seul devant son nez, alors la force passera de la veste directement dans le masque et se diffusera partout. Pendant ce temps le docteur fera ce qu’il faut et quand tout est terminé Sélim se réveille tranquillement, confortablement dans la veste et demande à la dame de la salle de réveil pour regagner sa chambre. » Utilisation du présent, saupoudrage et projection après le bloc.
Cette longue explication volontairement détaillée, permet à chacun de retrouver son calme. Je demande au papa s’il est d’accord pour donner sa force et s’il veut bien nous laisser sa veste (truismes, séquence d’acceptation et validation du yes set). Pendant que le papa enlève sa veste, je me retourne vers Sélim afin de poursuivre la séquence d’acceptation.
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RACHEL REY Infirmière anesthésiste en pédiatrie au CHU de Nancy depuis 2004. Accompagne les enfants avec l’hypnose en pré, per et post-opératoire. Intervenante à l’école d’IADE pour la prise en charge du nourrisson et de l’enfant. Diplôme universitaire des techniques d’épuration extrarénale à Strasbourg. Formation hypnose médicale et hypno-analgésie à l’IFH, …..
Catégories: Hypnose Ericksonienne Thérapie Brève
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